UDAIPUR JOLI HAVRE DE ...PAIX (enfin tout est relatif!)

Sur la route d'Udaipur

Offrande au lac sacre

En pèlerinage au bord du lac

Nous arrivons tard à Udaipur, pour cause de route montagneuse et cahoteuse.  Cependant ce fut une route bucolique à souhait. Les paysans sont dans les champs, on rencontre de nombreuses femmes poussant leurs petits troupeaux dans de superbes tenues colorées. Nous nous arrêtons un moment pour photographier une noria que les indiens appellent puits persan.

Aussi, arrivées en ville, la transition est dure : klaxons et embouteillages ! De plus nous sommes tout à fait insatisfaites de notre logement, sale et bruyant, séance tenante nous partons à la recherche d'un autre point de chute.

Le lendemain, notre première balade dans la vieille ville, où nous logeons, nous réserve une bonne surprise, les ordures sont quasi inexistantes ! La population est sympathique,  reste bien sûr le bruit , car une myriade de scooters circule en tous sens dans les ruelles étroites .

A tout seigneur tout honneur,  nous allons visiter le palais immense et somptueux du Maharaja,  nous y retournerons le soir pour le son et lumière (pas terrible);Ce palais immense de marbre et de granit absolument magnifique fut débuté au XVI ème siècle par le Maharana Udai Singh, ses descendants continuèrent son oeuvre. A remarquer qu'Udaipur ne fut jamais conquise, ni par les musulmans ni par les anglais. 

Le marché nous a montré ses plus belles couleurs et odeurs, puis un "mini croisière"  sur le lac au coucher du soleil après avoir fait un tour au joli temple, sur lequel on peut voir quelques scènes coquines....

Joli!

au marché de Udaipur

Le lendemain,  nous retrouvons Nandu, petit tour au jardin, puis au palais en haut de la montagne, sans grand intérêt et fort cher, puis retour en ville pour admirer le temple de Vishnu où nous pouvons voir de petites décorations assez coquines... enfin,  nous finissons en beauté  notre journée par un spectacle de danse de toute beauté dans un haveli près du lac !
Aujourd'hui direction le fort de Chittorgarh , immense,  classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Pour faire cette visite nous gardons le chauffeur , car le fort s'étend sur plusieurs kilomètres,  nous prenons un guide (anglophone ) et cela s'avère judicieux car il faut comprendre ce que nous visitons.
Le fort fut construit par des rois  Rajphutes mais  les Moghols vinrent par trois fois les assaillir .
Une de ces guerres fut faite pour les beaux yeux de la trop belle  reine Padmini.
Le sultan de Delhi voulut la conquérir et pour ce faire fit prisonnier  son mari, mais Padmini était rusée, elle accepta de se rendre au sultan, accompagnée de toutes ses courtisanes enfermées dans des palanquins .
En réalité' les palanquins étaient bourrés de soldats , le roi fut délivré et le sultan défait.
Un nouveau siège eut lieu et les Rajphutes furent battus, le fort fut  en partie détruit.
Mais avant que les ennemis n'entrent , toutes les femmes, petites filles et  enfants se jetèrent (ou furent jetés) dans les flammes du  jauhâr* !
La pauvre Padmini subit donc ce triste sort!
Une autre bataille permit à une pauvre servante de s'illustrer : Le conquérant Moghol voulut tuer le prince Rajphute tout bébé, alors la servante désigna son propre enfant pour le sacrifice et sauva l'enfant royal.
A la fin, les Rajphutes en eurent  assez de se faire assiéger, massacrer, détruire leurs murs, brûler leurs épouses et filles, on alla fonder une ville plus sûre à Udaipur.

En soirée,  spectacle de danse magnifique dans une très belle haveli au bord du lac.

Il faut bien reconnaître que Udaipur à marqué des points sur notre tour du Rajasthan ! 

Le maharana d ' Udaipur

Intérieurs du palais

* Le jauhâr  était une coutume râjpute de mort volontaire sur le bûcher funéraire suivie par les femmes des guerriers râjputs afin d'éviter la déportation et l'esclavage conduits par les musulmans à l'occasion de la défaite des villes ou des citadelles. Par extension, ce terme décrit la pratique du suicide de  masse observée de 1300 à 1600 par les femmes râjputes aussi bien que par des communautés entières lorsque la prise d'une ville était jugée certaine. Lorsque l'issue du combat ne laissait aucun doute, les hommes — et tous ceux qui étaient en état de se battre — s'habillaient de jaune et s'élançaient vers une mort certaine tandis que les membres du clan qui ne pouvaient se battre — femmes, enfants, vieillards et malades — se jetaient dans le feu. La pratique du jauhâr était glorifiée et de nombreux chants gardent le souvenir de ces sacrifices. (wikipédia)

hôtel à éviter Udai Haveli guest house, notre hébergement Mewar avenue, très correct, 10€par nuit chacune avec petit déjeuner 

Festival de couleurs et c 'est pas Holi!

tour de la victoire musulmane à Chittogarh, 1448, c'est devant la tour qu'eut lieu le deuxième Johar en 1535

petit palais de Padmini, comme un vaisseau immobile qui tanguerait!